Riace, le village des migrants

Dans une Calabre sinistrée, frappée de plein fouet par la crise économique, les maisons se vident de leurs habitants partis chercher du travail dans des régions plus prospères. Les villages isolés de Calabre se meurent.

En opposition avec la politique migratoire de l’Italie de Berlusconi, un petit village, perché sur ces collines face à la mer à fait le pari de l’immigration pour tenter de redonner vie au village.
C’est le 1er Juillet 1998 que tout a commencé ; un voilier chargé de trois cents réfugiés venu du Kurdistan Irakien c’est échoué sur la plage non loin de Riace. Les réfugiés ont été recueillis et logés dans les maisons abandonnées. Depuis, le village accueille les réfugiés et tente de faire revivre le village grâce a eux. Une association à été crée, des logements réhabilités, des emplois ont été crées, les écoles n’ont pas fermées pour accueillir les 700 réfugiés dans le village de 1700 âmes.

Malgré l’utopie et les débuts de résultat positif, la région reste sinistrée et les réfugiés venu d’Afghanistan, de Somalie, d’Ethiopie, d’Eritrée ou d’Irak doivent trouver du travail car l’aide qui leur est offerte n’est que temporaire. Six mois ou un an après leurs arrivées, en fonction du programme établi, ils doivent êtres autonomes dans une région où même les locaux ne trouvent pas de travail. Ils sont nombreux à être venu en famille, a ne pas maîtrisé l’Italien et donc; à vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête : bientôt ; un à un, famille par famille, la police les mettra dehors et leur reprendra les chances d’un avenir qu’ils avaient enfin pu imaginer.